Le ministère de la Justice à travers la Direction de l’accès à la justice et de l’aide aux victimes (DAJAV) a organisé le jeudi 13 juin 2019 à Ziniaré, une campagne de sensibilisation au profit des femmes sur l’importance de la saisine des juridictions.
Le dispositif juridique et institutionnel mis en place par le gouvernement du Burkina Faso ces dernières années pour la promotion de l’accessibilité au service public de la justice en général et en particulier au profit des femmes, leur a été exposé. Les échanges ont permis aux femmes d’exposer leurs préoccupations et de recevoir des éclairages.
L’ouverture a été présidée par le maire de la commune de Zinairé, Pascal Compaoré avec à ses côtés, le directeur de l’accès à la justice et de l’aide aux victimes, Achille Bonkoungou et le directeur général du Fonds d’assistance judiciaire (FAJ), Illassa Porgo.
Pour le maire Pascal Compaoré, « malgré les efforts du gouvernement pour la promotion de l’accessibilité à la justice à travers notamment la création de nouvelles juridictions, la mise en place d’un fonds d’assistance judiciaire au profit des personnes démunies et la création de bureaux d’accueil et de renseignement dans les juridictions, la question de l’appropriation par les justiciables des textes en leur faveur demeure toujours un défi ».
En dépit de ces mesures qui s’inscrivent dans la politique de rapprochement de la justice du justiciable, a relevé le premier magistrat de la commune, « force est de constater que bon nombre de nos concitoyens éprouvent des difficultés pour saisir les juridictions du fait de la méconnaissance des procédures ».
Du diagnostic mené à cet effet, a-t-il fait savoir, « il résulte que les femmes en raison de leur statut accusaient un déficit dans ce sens. La conséquence qui en découlement est la faible fréquentation des juridictions ».
C’est pour palier un tant soit peu cette impérieuse nécessité, qu’il est organisé la présente campagne consistant à porter à leur connaissance des femmes l’intérêt qu’il y a à saisir les tribunaux.
En définitive, a souligné Pascal Compaoré, « l’objectif visé est de rendre tous les citoyens égaux devant les juridictions d’une part, et d’autre part, pour corriger le déséquilibre dans le traitement des parties, longtemps entretenu par l’Etat ».
Dans la salle des fêtes de la mairie de Ziniaré, cette campagne a permis aux femmes d’une part de renforcer leurs connaissances sur les mécanismes visant à faciliter l’accès aux juridictions et les textes sur la répression des violences faites aux femmes et aux filles, et d’autre part d’exposer leurs préoccupations.
Pendant près de 4 heures d’horloge, elles ont été éclairées sur les diverses préoccupations par les magistrats Achille Bonkoungou et Illassa Porgo, exemples à l’appui, tirés de leurs riches carrières en juridiction. Avant et pendant les étapes en justice, ils n’ont pas occulté les différentes phases de conciliation, pour permettre de recoller les liens.
Bachirou NANA