« Combattre le terrorisme en traquant son financement, tel est l’objectif que s’est affiché la communauté internationale depuis 1996 et de manière plus incisive à la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats Unis.
Il en est résulté une panoplie d’instruments juridiques universels, essentiellement inspirés des mesures anti-blanchiment de capitaux que les Etats doivent internaliser sous surveillance, voire sous pression internationale. Quelle analyse peut-on en faire d’une manière générale et particulièrement en droit burkinabè ?
Après avoir interrogé en profondeur le dispositif de lutte contre le financement du terrorisme, l’auteur fait le constat qu’il regorge des moyens de lutte juridiquement exceptionnels qui demeurent perfectibles et que les résultats obtenus jusque-là sont plutôt mitigés et suscitent des réflexions.C’est donc à un exercice digne d’un diagnostic de la lutte contre le financement du terrorisme telle qu’elle a été entérinée au Burkina Faso que se livre l’auteur de cet ouvrage non sans avoir ébauché des pistes pour nourrir le débat sur le combat mené contre le terrorisme ».
Tel est le résumé de l’œuvre du Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Dori, Claver Kabré, intitulé : « Le monde face au financement du terrorisme : Etude du dispositif de lutte au Burkina Faso ».
Lors de l’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des acteurs de la chaîne pénale sur les techniques d’enquête et de jugement des infractions spécifiques, dans la matinée du 1er septembre 2020 à Koudougou, l’auteur a offert au ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bessolé René Bagoro un exemplaire dédicacé. Le ministre a félicité et encouragé le Procureur Kabré. « Ce sont des travaux intéressants car ils permettent aux décideurs de voir certainement les insuffisances pour éventuellement en tirer leçon dans les réformes à venir… », a-t-il ajouté.
Magistrat pénaliste depuis plus de 10 ans, Claver Kabré a occupé des fonctions de substitut du procureur du Faso et de membre de la direction générale de la politique criminelle et du sceau du ministère de la Justice avant d’être nommé à la tête du parquet de Dori. Titulaire d’un master II professionnel en Droit pénal et Sciences criminelles de l’Université de Ouagadougou, il poursuit dans la perspective d’une thèse doctorale, des recherches sur les actes d’investigation en lien avec la criminalité transnationale organisée.
L’ouvrage de 168 pages, publié aux Editions Mercury, coûte 6000 FCFA.