𝗖𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝗶𝘅 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘁𝗼𝗹é𝗿𝗮𝗻𝗰𝗲 : 𝗗𝗲𝘀 𝗱é𝗽𝗹𝗮𝗰é𝘀 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗮𝘂𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝘂𝗻𝗶𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗿𝗮𝗱𝗶𝗰𝗮𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻

Ce mercredi 11 juin 2025, l’arrondissement n°9 de la ville de Ouagadougou a accueilli avec ferveur la première des dix conférences régionales initiées par le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions (MJDHRI), sur la culture de la paix, la prévention de la radicalisation et le renforcement de la résilience des personnes déplacées internes (PDI) et des acteurs communautaires.
Organisées par la Direction générale de la promotion de la citoyenneté et de la paix (DGPCP), à travers la Direction de la promotion de la tolérance et de la paix (DPTP), ces séances de sensibilisation entendent renforcer la résilience des PDI et des acteurs communautaires face à la crise sécuritaire et humanitaire. Au-delà de la simple information, cette initiative vise à susciter une véritable culture du vivre-ensemble et à renforcer la résilience des populations face aux défis sécuritaires et humanitaires persistants.
Présidée par la Présidente de la délégation spéciale de l’arrondissement 9, Joceline TRAORE/SANON, cette rencontre s’inscrit dans un contexte où le Burkina Faso, malgré des avancées, compte encore un nombre élevé de personnes déplacées internes (PDI), soulignant l’urgence de renforcer les liens communautaires et la tolérance. « 𝑴𝒂𝒍𝒈𝒓é 𝒍𝒂 𝒔𝒊𝒕𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒊𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒍𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒆𝒓𝒔𝒐𝒏𝒔, 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒔𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒅𝒂𝒎𝒏é𝒔 à 𝒗𝒊𝒗𝒓𝒆 𝒆𝒏𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒆 𝒆𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒄𝒆𝒍𝒂, 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒅𝒆𝒗𝒐𝒏𝒔 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒂𝒓𝒎𝒆𝒓 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒈𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆𝒓 𝒍’œ𝒖𝒗𝒓𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒄𝒉𝒆𝒓 𝒑𝒂𝒚𝒔, 𝒍𝒆 𝑩𝒖𝒓𝒌𝒊𝒏𝒂 𝑭𝒂𝒔𝒐 », a-t-elle insisté.
Dans une salle pleine de dignité, une centaine de participants déplacés internes, membres des communautés hôtes, leaders religieux et coutumiers ont pris part à des échanges francs et porteurs d’espoir et ont tissé ensemble les fils d’une paix durable. Ils ont partagé leurs expériences, leurs douleurs, mais aussi leurs aspirations à une paix durable. Les discussions ont permis de déconstruire les mécanismes de radicalisation et de réaffirmer les valeurs fondamentales de tolérance, de fraternité et de vivre-ensemble, socles d’une résilience communautaire renforcée.
L’accent a été mis sur l’importance d’une implication active des populations dans la prévention des conflits, notamment à travers des mécanismes locaux de médiation et de sensibilisation. Les dangers de l’intolérance et de la violence, l’importance cruciale de la prévention de la radicalisation, ont été mis à nue.
Animée dans la langue locale majoritaire, cette sensibilisation a permis une véritable appropriation des messages par les participants, brisant les barrières linguistiques et renforçant l’adhésion collective aux objectifs du programme. Le témoignage poignant d’une mère déplacée, appelant à l’unité pour « 𝒒𝒖𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒏𝒐𝒔 𝒆𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒏𝒆 𝒇𝒖𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒆𝒖𝒓 é𝒄𝒐𝒍𝒆 à 𝒄𝒂𝒖𝒔𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒂𝒍𝒍𝒆𝒔 », a particulièrement marqué les esprits.
Cette première conférence régionale, riche en émotions et en engagements, pose les jalons d’une série d’actions significatives à venir. Le choix de Ouagadougou comme point de départ n’est pas anodin ; il symbolise la volonté du gouvernement de réconcilier les cœurs et de rebâtir les liens communautaires fragilisés par la crise. Elle prouve qu’en dépit des plaies ouvertes par l’insécurité, des espaces de reconstruction humaine et morale subsistent.
La prochaine étape est le Plateau Central, mais déjà, l’arrondissement n°9 de Ouagadougou résonne d’une conviction partagée : la paix est à portée de main, à condition qu’elle soit l’affaire de tous.
𝗗𝗖𝗥𝗣-𝗠𝗝𝗗𝗛𝗥𝗜