𝗘𝘃𝗮𝗹𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗲𝗿𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝗻𝗰𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗴𝗿𝗲𝗳𝗳𝗲𝘀 : 𝗩𝗲𝗿𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝘃𝗶𝘀𝗶𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁é 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗷𝘂𝘀𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗹è𝘁𝗲 𝗱𝘂 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹 𝗱𝗲𝘀 𝗴𝗿𝗲𝗳𝗳𝗶𝗲𝗿𝘀

Faire des greffes un maillon pleinement reconnu du système judiciaire burkinabè, tel est l’objectif central de l’atelier d’élaboration des indicateurs de performance des greffes, ouvert ce lundi 23 juin 2025 à Ouagadougou.
La cérémonie d’ouverture, présidée par l’Inspectrice technique des services Sanata TOE, représentant le Secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, marque le lancement d’une initiative ambitieuse pilotée par la Direction générale de l’Administration judiciaire (DGAJ), à travers la Direction des Greffes.
« Toute structure performante doit être évaluée », a souligné l’inspectrice technique dans son allocution, rappelant que l’efficacité des greffes conditionne la crédibilité de la justice elle-même. En dotant les greffes d’indicateurs fiables, pertinents et adaptés à leurs réalités, il s’agit non seulement de mieux piloter leur action, mais aussi de reconnaître pleinement leur contribution au service public de la justice.
Longtemps resté dans l’ombre, le travail des greffes est pourtant essentiel au bon fonctionnement des juridictions : authentification et archivage des actes, exécution des décisions, gestion des audiences, appui administratif… les greffiers sont les rouages silencieux de la machine judiciaire. Jusqu’ici, leurs activités étaient noyées dans les statistiques globales, empêchant une évaluation juste de leur performance. Cet atelier vise ainsi à développer des indicateurs pertinents et adaptés, pour une meilleure reconnaissance et valorisation de leur contribution.
Réunissant une cinquantaine de participants issus des greffes des juridictions de premier et second degré, des hautes Cours et de la chancellerie, la rencontre adopte une approche participative. Pendant quatre jours, ces professionnels du secteur vont échanger leurs expériences, harmoniser les pratiques et élaborer une grille d’évaluation rigoureuse, tenant compte de la diversité des contextes et des réalités de terrain.
À travers cette démarche, le ministère entend corriger une invisibilisation structurelle du travail des greffes qui constituent l’épine dorsale de toute juridiction et affirmer une nouvelle vision de la performance judiciaire, plus inclusive et transparente. Une réforme silencieuse, mais déterminante, est donc en cours à Ouagadougou, dans l’espoir d’une justice plus efficace, lisible et équitable.
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