𝗖𝗼𝗻𝘀𝗲𝗶𝗹 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹 : 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗼𝗾𝘂𝗲 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗺𝗺é𝗺𝗼𝗿𝗲𝗿 25 𝗮𝗻𝗻é𝗲𝘀 𝗱’𝗲𝘅𝗶𝘀𝘁𝗲𝗻𝗰𝗲

Le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, Me Edasso Rodrigue BAYALA, a pris part ce mardi 29 juillet 2025 à Ouagadougou, à la cérémonie d’ouverture du colloque international marquant le lancement des activités du 25e anniversaire du Conseil constitutionnel du Burkina Faso.
Cet évènement, placé sous le très Haut patronage de Son Excellence, le capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de l’Etat, représenté pour l’occasion par Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement et d’éminentes personnalités venues de plusieurs pays amis du Burkina Faso.
Cette initiative qui se tient sous le thème : « Deux décennies de fonctionnement du Conseil constitutionnel : contribution à la construction de l’État de droit et perspectives », ambitionne de jeter un regard rétrospectif sur les activités du Conseil constitutionnel pendant ces vingt-cinq années pour évaluer sa production jurisprudentielle. Il s’agit d’évaluer le travail abattu par le Conseil sous l’empire de la loi organique n° 011-2000/AN du 27 avril 2000 qui le régit.
Dans son mot de bienvenue, le président du Conseil constitutionnel, Me Barthélémy KERE, a dressé un bilan à la fois lucide et ambitieux. Il a salué le travail abattu en 22 années de fonctionnement effectif, marqué par plus de 800 décisions et avis rendus. Il a rappelé les grandes étapes traversées par l’institution, notamment sa posture décisive lors de l’insurrection de 2014, des élections de 2020 ou encore des évènements politiques de 2022. Ces décisions témoignent, selon lui, de l’importance du Conseil comme gardien de la Constitution, acteur de la stabilité institutionnelle et garant des libertés fondamentales.
Le Premier ministre a souligné l’importance de revisiter le rôle du Conseil à la lumière des aspirations populaires, en rupture avec les modèles juridiques hérités de la période coloniale. Il a appelé à une reconfiguration des institutions constitutionnelles africaines afin qu’elles répondent davantage aux réalités socioculturelles locales et participent à l’émergence d’une gouvernance endogène.
Les travaux de ces trois journées s’articuleront autour de panels animés par des experts venus du Burkina Faso et de plusieurs pays africains. À travers cette célébration, le Burkina Faso envoie un signal fort : son engagement dans la refondation de l’État passe aussi par la consolidation de ses institutions. Entre hommage au passé, lucidité sur le présent et ambition pour l’avenir, le Conseil constitutionnel s’affirme plus que jamais comme un pilier incontournable de l’État de droit en construction.
𝗗𝗖𝗥𝗣-𝗠𝗝𝗗𝗛𝗥𝗜