Ministère de la Justice et des Droits humains,
chargé des Relations avec les Institutions

𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗻𝗲𝘂𝗿𝘀 : 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝘂𝗻𝗲 𝗮𝗽𝗽𝗿𝗼𝗰𝗵𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗿𝗲𝘀𝗽𝗲𝗰𝘁𝘂𝗲𝘂𝘀𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝘀 𝗳𝗼𝗻𝗱𝗮𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝗹’𝗲𝗻𝗳𝗮𝗻𝘁

Ce mardi 26 août 2025, la ville de Koudougou accueille une formation décisive pour l’avenir de la justice des enfants. Une trentaine de juges spécialisés et d’assesseurs prennent part à un atelier initié par le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions (MJDHRI), avec le soutien financier de l’UNICEF. Cet atelier entend renforcer les capacités des acteurs judiciaires pour qu’ils privilégient des mesures alternatives à l’emprisonnement des mineurs.

Cette session marque une volonté affirmée de rompre avec les pratiques classiques d’enfermement, en proposant des sanctions plus éducatives et adaptées au contexte burkinabè. Les participants sont appelés à intégrer des solutions telles que le Travail d’intérêt général (TIG), la remise aux parents, les peines avec sursis ou encore le placement en famille d’accueil. Ces options, longtemps marginalisées, apparaissent désormais comme des leviers essentiels pour désengorger les établissements pénitentiaires et offrir aux enfants en conflit avec la loi une véritable chance de réinsertion.

Le recours systématique à la détention des mineurs constitue une entorse aux engagements internationaux du Burkina Faso, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE), ratifiées respectivement en 1990 et 1992. Il devient donc urgent d’aligner les pratiques judiciaires sur ces textes, en adoptant une approche plus respectueuse des droits fondamentaux de l’enfant.

Pendant deux jours, les juges des enfants et les assesseurs vont explorer cinq communications majeures. Ils seront amenés à identifier les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux mesures alternatives, à maîtriser les mécanismes de mise en œuvre du TIG pour les mineurs, à comprendre le rôle des chefs traditionnels dans la médiation pénale, et à adapter leurs réflexes lors des audiences correctionnelles. L’enjeu est de taille : il s’agit de transformer en profondeur la manière de juger les enfants, en privilégiant la réparation, la responsabilisation et l’utilité sociale.

Prenant la parole au nom du ministre en charge de la Justice, le Chargé de mission Brahima SERE a salué l’engagement des participants. Il les a invités à faire preuve d’abnégation et de participation active, afin que cette formation débouche sur une évolution concrète dans le traitement des dossiers impliquant des mineurs.

Au-delà de la formation, c’est une posture judiciaire qui se redéfinit : celle d’une justice qui refuse de punir par réflexe, et choisit de construire par conviction. À Koudougou, les juges ne se contentent pas d’apprendre, ils amorcent un virage. Celui d’une justice qui protège, responsabilise et croit en la capacité de l’enfant à se relever.

𝗗𝗖𝗥𝗣-𝗠𝗝𝗗𝗛𝗥𝗜

Le Ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions (MJDHRI) est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de justice, de droits humains et de civisme. Il est également chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de relations avec les institutions.

Contactez nous

Adresse : 01 BP 526, Ouagadougou, BURKINA FASO

Nous suivre

Ministère de la Justice et des Droits Humains, chargé des Relations avec les Institutions (MJDHRI) © 2025 DSI.