𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 𝗲𝘁 𝗮𝗴𝗿𝗶𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲 : 𝗹𝗲 𝗧𝗜𝗚 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗹𝗲𝘃𝗶𝗲𝗿 𝗱𝗲 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲 𝗮𝘂 𝗖𝗣𝗔𝗕

Le Centre pénitentiaire agricole de Baporo (CPAB) a été le théâtre d’une visite ministérielle marquante, ce vendredi 12 septembre 2025, illustrant une convergence stratégique entre justice, agriculture et réinsertion citoyenne.
Me Edasso Rodrigue BAYALA, ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, était accompagné du Commandant Ismaël SOMBIE, ministre d’État, ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, et de Mathias TRAORÉ, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale.
𝐃𝐞𝐬 𝐡𝐞𝐜𝐭𝐚𝐫𝐞𝐬 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐢𝐯é𝐬, 𝐝𝐞𝐬 𝐯𝐢𝐞𝐬 𝐫é𝐡𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é𝐞𝐬
Sur les terres du CPAB, les ministres ont pu constater l’ampleur des superficies mises en valeur par les détenus dans le cadre du Travail d’intérêt général (TIG). Maïs, riz, sorgho, bananes, soja : plus de 130 hectares sont déjà emblavés et plus de 220 tonnes de céréales attendues pour cette campagne saisonnière, avec une projection de 300 hectares dans les années à venir. Ce chantier agricole, structuré autour d’un plan stratégique rigoureux, mobilise les détenus dans une dynamique productive et responsabilisante.
𝐋𝐞 𝐓𝐈𝐆 : 𝐮𝐧𝐞 𝐫é𝐩𝐨𝐧𝐬𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐫è𝐭𝐞 à 𝐥𝐚 𝐬𝐮𝐫𝐩𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐜𝐚𝐫𝐜é𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 à 𝐥’𝐨𝐢𝐬𝐢𝐯𝐞𝐭é 𝐩é𝐧𝐢𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐚𝐢𝐫𝐞
Au-delà de la production agricole, le programme du TIG incarne une réforme pénitentiaire ambitieuse. Il permet de désengorger les établissements, de réduire les coûts de détention, et surtout, de redonner un rôle social aux condamnés. Ces derniers, souvent marginalisés, deviennent des acteurs du développement local, engagés dans une activité utile, encadrée et valorisante.
𝐔𝐧 𝐢𝐦𝐩𝐚𝐜𝐭 𝐝𝐮𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐬𝐨𝐜𝐢é𝐭é
À long terme, cette approche favorise une réinsertion plus fluide, en rompant avec les logiques de stigmatisation. Les détenus acquièrent des compétences agricoles, développent le sens du travail, et réintègrent la société avec une identité reconstruite. Le CPAB devient ainsi un laboratoire de justice restaurative, où la peine se transforme en contribution citoyenne.
𝐔𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐝𝐮𝐢𝐭𝐞 𝐞𝐧 𝐚𝐜𝐭𝐞𝐬
Me BAYALA a salué les résultats obtenus, qu’il attribue à la vision du Chef de l’État, traduite dans l’Initiative présidentielle pour la production agricole, et au soutien technique du ministère de l’Agriculture. Il a exprimé sa satisfaction face à l’évolution de la saison agricole 2025, qu’il juge « prometteuse, structurée et porteuse d’impact ».
𝐔𝐧𝐞 𝐭𝐫𝐢𝐩𝐥𝐞 𝐚𝐦𝐛𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 : 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐫𝐞, 𝐫é𝐢𝐧𝐬é𝐫𝐞𝐫, 𝐢𝐧𝐬𝐩𝐢𝐫𝐞𝐫
Ce modèle, fondé sur la complémentarité entre justice et agriculture, vise une autosuffisance alimentaire progressive, une réhabilitation humaine, et une valorisation des ressources pénitentiaires. Il inspire une nouvelle manière de penser la peine : non plus comme une simple privation, mais comme une opportunité de reconstruction individuelle et collective.
𝐋’𝐔𝐏𝐂𝐎, 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞 𝐩é𝐧𝐢𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐮 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐚𝐢𝐧𝐞𝐭é
En marge de la visite, la délégation ministérielle a tenu à saluer l’engagement exemplaire de l’Unité pénitentiaire combattante (UPCO). Cette force spéciale, issue de l’administration pénitentiaire, s’illustre par sa mobilisation aux côtés des autres forces combattantes dans la lutte pour la restauration de l’intégrité territoriale. À travers cet hommage, l’État réaffirme sa reconnaissance envers ces agents qui, au-delà de leur mission carcérale, incarnent une justice résolument engagée dans la préservation de la paix, de la souveraineté et de la cohésion nationale.
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𝗗𝗖𝗥𝗣-𝗠𝗝𝗗𝗛𝗥𝗜