Dans le cadre de la deuxième quinzaine des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne (JEPPC), édition 2025, le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions (MJDHRI), a organisé, ce mercredi 8 octobre, un dialogue intergénérationnel d’une portée historique à la salle de spectacle du CENASA, à Ouagadougou. Placé sous le thème « Pour l’ordre et la discipline, je m’engage », cet événement a réuni une mosaïque d’acteurs venus de toutes les couches sociales du Burkina Faso.

Présidée par le ministre de la Justice et des Droits humains, Garde des Sceaux, Me Edasso Rodrigue BAYALA, représenté pour l’occasion par son Directeur de cabinet, Bepoadi SININI, la rencontre a été marquée par une forte mobilisation citoyenne. L’objectif était clair : instaurer un espace de dialogue entre les générations, dans une dynamique de transmission des valeurs endogènes et de consolidation du vivre-ensemble.

Femmes engagées, jeunes leaders, anciens témoins de l’histoire, universitaires, autorités coutumières et religieuses, membres des Forces de défense et de sécurité, acteurs du secteur informel, élèves d’écoles professionnelles et représentants d’institutions publiques ont pris la parole pour partager leurs visions, leurs préoccupations et leurs engagements autour des enjeux contemporains liés à la citoyenneté, à la discipline sociale et à la souveraineté nationale.

Dans son allocution, Bepoadi SININI a rappelé que la construction d’une nation forte et souveraine repose sur la transmission intergénérationnelle des valeurs cardinales telles que l’ordre, la discipline, le civisme et le patriotisme. Il a souligné que cette sixième édition du dialogue s’inscrit dans la dynamique de mobilisation populaire impulsée par la Révolution progressiste populaire (RPP), sous la conduite du Président du Faso, le Camarade Capitaine Ibrahim TRAORÉ. Il a également salué l’engagement des participants à incarner les idéaux de paix, de cohésion sociale et de responsabilité civique.

Le panel principal a réuni quatre personnalités emblématiques, chacune porteuse d’une voix générationnelle ou sociétale forte. Le Colonel-Major Moussa CISSÉ, témoin actif de la Révolution d’août 1983, a livré une lecture inspirante du patriotisme militaire. Saïdou DIARRA, banquier à la retraite, a plaidé pour le respect des valeurs traditionnelles. Julio Lucrèce BAZI, représentant la jeunesse, a lancé un appel vibrant à une conscience citoyenne renouvelée. Juliette KONGO, figure féminine engagée, a mis en lumière le rôle fondamental des femmes dans l’éducation à la discipline. La modération de la journaliste Mounira KERE/SANFO a permis de tisser un fil narratif cohérent et dynamique tout au long des échanges.

Les interventions ont été marquées par une densité intellectuelle et émotionnelle. Les panélistes ont identifié les freins à la discipline sociale, proposé des pistes concrètes pour renforcer l’ordre citoyen et appelé à une mobilisation collective autour des valeurs fondatrices de la nation. D’autres personnes ressources, invitées d’honneur, ont également enrichi le débat par des contributions brèves mais percutantes, nourrissant une réflexion partagée sur la responsabilité individuelle et communautaire dans la construction d’un Burkina Faso souverain.

À l’unanimité, les participants ont exprimé leur volonté de voir ce cadre de dialogue pérennisé. Ils ont plaidé pour son institutionnalisation à l’échelle nationale, afin d’en garantir la régularité et l’impact. Plusieurs voix se sont élevées pour proposer son extension aux établissements scolaires, notamment les lycées et collèges, dans le but d’inculquer dès le plus jeune âge les valeurs de civisme, de discipline et de responsabilité citoyenne.

Au-delà de son rôle éducatif, le dialogue intergénérationnel a servi de tribune pour formuler des recommandations structurantes. Portées par les jeunes clubs de citoyenneté, les leaders traditionnels et les organisations de la société civile, ces propositions visent à assurer une transmission durable des expériences des aînés vers la jeunesse, dans un esprit de continuité et de responsabilité historique.

La diversité socioprofessionnelle des intervenants et la forte participation enregistrée ont confirmé la pertinence de ce cadre. Ce dialogue n’a pas été un simple échange d’idées, mais un véritable acte d’engagement collectif pour un Burkina Faso debout, maître de son destin, fidèle à ses racines et résolument tourné vers l’avenir.

En définitive, le dialogue intergénérationnel du 8 octobre 2025 s’impose comme un jalon majeur dans la consolidation de la culture du patriotisme et de la citoyenneté. Il démontre que, face aux défis de l’heure, l’union des générations autour des valeurs cardinales nationales constitue un levier puissant pour renforcer l’ordre, la discipline et la souveraineté de notre nation.

𝗗𝗖𝗥𝗣-𝗠𝗝𝗗𝗛𝗥𝗜