Roumtenga, 14 août 2025

Dans une démarche de déradicalisation et de réinsertion, le ministère de la Justice et des Droits humains chargé des Relations avec les Institutions (MJDHRI), en partenariat avec l’ONG néerlandaise PAX et le Cercle d’étude, de recherche et de formation islamique (CERFI), a organisé une cérémonie de clôture de l’enseignement religieux dispensé aux détenus de la Prison de haute sécurité (PHS) de Roumtenga.

Sous le haut patronage du Ministre, Garde des Sceaux, Me Edasso Rodrigue BAYALA, cette session d’enseignement religieux a duré sept mois. Elle visait à corriger les interprétations erronées de l’islam chez des détenus impliqués dans des actes de violence ou de grand banditisme. Le programme, à la fois spirituel et éducatif, a été conduit par des membres du CERFI, reconnus pour leur engagement dans la promotion d’un islam de paix et de tolérance. « Il ne s’agit pas seulement d’enseigner, mais de transformer les cœurs et les esprits », a souligné Pinga ZANGO, Directeur général adjoint de l’administration pénitentiaire (DGA_AP)

Pour marquer la fin de cette formation, les détenus ont présenté une mise en scène poignante illustrant leur cheminement spirituel. Leurs témoignages, empreints de regrets, de demandes de pardon et d’engagement vers une vie meilleure, ont ému l’assistance. Parmi les invités, figuraient des autorités judiciaires, militaires, paramilitaires ainsi que des agents pénitentiaires, des représentants de leaders religieux et des juristes.

Roger MINOUNGOU, représentant pays de l’ONG PAX, a salué l’initiative comme un levier essentiel dans la lutte contre le terrorisme et la promotion de la justice restauratrice. Il a réaffirmé l’engagement de son organisation à soutenir les prochaines éditions du programme. « PAX œuvre depuis 2021 au Burkina Faso pour la prévention des conflits communautaires. Cette action s’inscrit pleinement dans notre mission », a-t-il déclaré.

Le Directeur de Cabinet du MJDHRI, Bepoadi Sinini, a transmis les félicitations du ministre BAYALA à tous les acteurs impliqués. Il a également assuré que les doléances exprimées par les détenus seront portées à l’autorité compétente, dans le but de renforcer les politiques de réinsertion.

Rappelons que la PHS de Roumtenga compte aujourd’hui près de 900 détenus, dont plus de 100 sont identifiés comme radicalisés ou en situation d’extrémisme violent.

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