Il s’est ouvert ce lundi 17 juin 2019 à Koudougou, un atelier d’élaboration du rapport analytique 2018 sur la Justice, les droits humains et le civisme.
Le rapport analytique est un document qui explique la pertinence, les objectifs, le contexte de réalisation des activités ainsi que leur niveau de réalisation.
Il se veut également un rapport d’autocritique et de rétrospection qui permet de relever les progrès et les insuffisances sur le plan institutionnel et dans la réalisation des activités. Cela permet aux différentes structures à travers les recommandations qui y sont formulées de mieux orienter ou recadrer leurs actions vers les résultats escomptés.
Les travaux de l’atelier ont été ouverts par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bessolé René Bagoro. Il avait à ses côtés, le Directeur du suivi, de l’évaluation et de la capitalisation (DSEC), Jean-Pierre Rouamba, et le Directeur de l’accès à la justice et de l’aide aux victimes, Achille Bonkoungou.
Selon le ministre de la Justice, Garde des sceaux, en 2018, l’ex ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique s’est engagé, conformément aux orientations inscrites dans le Plan national de développement économique et social (PNDES), à mettre en œuvre plusieurs actions visant à l’atteinte des objectifs fixés par le secteur pour la consolidation et le renforcement de la démocratie au Burkina Faso. Ces actions concernent entre autres le renforcement du pilotage, de l’administration judiciaire et pénitentiaire, la promotion et la protection des droits humains ainsi que la promotion du civisme et de la citoyenneté. Tels sont autant de défis que le ministère s’employait quotidiennement à relever.
Ainsi, a précisé Bessolé René Bagoro, « le présent rapport qui s’élabore dans un contexte de scission de l’ex ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique concerne les activités exécutées en 2018 par l’ensemble des structures ».
Pour relever ces défis, a-t-il rappelé, « le ministère s’est pleinement investi dans la réalisation d’actions visant à réformer le dispositif juridique et institutionnel du système judiciaire, au renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs judiciaires ainsi qu’à la modernisation de l’administration pénitentiaire ».
De même, « l’effectivité des droits humains, exigence fondamental de l’Etat de droit, n’est pas toujours une réalité malgré l’existence d’un dispositif juridique et institutionnel prévu à cet effet. C’est pourquoi, il a été inscrit l’intensification des actions de sensibilisation auprès des populations et des structures publiques et privées parmi les priorités de l’ex ministère ». A travers la mise en œuvre des actions déclinées dans la politique sectorielle « justice et droits humains », il s’agit d’une part de rendre la justice plus accessible et plus crédible et, d’autre part de garantir l’effectivité des droits humains.
Pour apprécier la mise en œuvre de ces actions, a souligné le Garde des sceaux, « l’élaboration d’un rapport analytique permet de capitaliser les acquis majeurs et de disposer d’une base documentaire sur les méthodes et procédures de réalisation des activités ».
Pour le ministre Bagoro, l’obligation de rendre compte et les attentes croissantes des populations dans le secteur de la justice et des droits humains, « exigent de poursuivre et de renforcer nos actions ».
Il a invité les participants issus des directions des ministères en charge de la Justice et des Droits humains et de la Promotion civique à élaborer un document de qualité, qui va servir à renforcer les actions du secteur.
Bachirou NANA