Le ministère de la Justice a tenu son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2019, ce vendredi 21 juin à Ouagadougou. Les travaux ont été ouverts par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bessolé René Bagoro avec à ses côtés, le secrétaire général du ministère, Théophile Sawadogo et la représentante des Partenaires techniques et financiers, Mme Anne-Catherine Legendre de l’ambassade du Danemark.
Ce CASEM, a-t-il indiqué, se tient dans un contexte marqué par la scission de l’ex-ministère de la Justice, des Droits humains et la Promotion civique. « Je saisis cette première occasion pour adresser mes sincères encouragements à tout le personnel du ministère de la Justice pour les énormes efforts qu’il consente quotidiennement pour la réalisation des objectifs du département », a-t-il déclaré.
L’un des défis majeurs qui se présente au secteur de la Justice, a fait remarque René Bagoro, est la lutte contre la criminalité économique et financière et surtout le terrorisme en raison du fait que le Burkina Faso a subi de nombreuses attaques terroristes dans plusieurs parties de son territoire. C’est eu égard à cette situation, a-t-il précisé, que le ministère de la Justice a décidé de mettre au centre de la réflexion de son CASEM la lutte contre ces phénomènes, d’où le thème : « l’efficacité de la justice face aux défis de la lutte contre le terrorisme et la criminalité économique et financière : état des lieux et perspectives ».
Le CASEM a permis de valider le projet de rapport d’activités et le rapport de performance 2018, et d’adopter le projet de programme d’activités 2019.
De façon globale pour le compte de 2018, le département de la Justice a atteint un taux de réalisation physique de ses activités de l’ordre de 85% pour un taux d’exécution financière de 87,76%. « Je salue ces résultats encourageant. J’encourage l’ensemble de mes collaborateurs à persister dans l’effort, malgré les nombreuses difficultés auxquelles nous faisons face », a dit le ministre.
Pour 2019, il souhaite voir se concrétiser entre autres : la finalisation du code des personnes et de la famille, ainsi que du code de procédure civile ; la finalisation des travaux de construction de la maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso, du tribunal de grande instance de Ouaga II, de Pô et de Boulsa ; la construction des maisons d’arrêt et de correction de Pô et de Boulsa ; la baisse considérable des dossiers en attente de jugement dans toutes les matières ; enfin, la baisse considérable des détenus en attente de jugement.
Le panel sur le thème a été animé par des magistrats des pôles judiciaires spécialisés dans la lutte contre le terrorisme et les infractions économiques et financières, ainsi que des représentants de l’Administration pénitentiaire et de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (CENTIF).
La présentation et l’adoption du programme d’activités ont été suivies d’échanges francs qui ont permis de relever les difficultés et proposer des solutions pour un meilleur fonctionnement de l’appareil judiciaire et des structures du ministère.
Avant la clôture du CASEM par le secrétaire général Théophile Sawadogo qui a modéré les échanges, les participants ont formulé plusieurs recommandations.
Bachirou NANA