Le ministère organise du 21 au 23 juillet 2020 à Manga avec l’appui financier du Programme d’appui à la modernisation de l’administration publique (PMAP), un atelier de « réflexion et d’échanges sur les bonnes pratiques administratives, la rédaction administrative, le circuit du courrier et la tenue des registres ». La formation est assurée par les consultants Sibiri Éric Kam et Kolbiré Boa.
Les travaux ont été ouverts par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bessolé René Bagoro, avec à ses côtés, le Secrétaire général du ministère de la Justice, Théophile Sawadogo et le Secrétaire général de la région du Centre-Sud, Abdoulaye Bassinga, représentant Mme le gouverneur.
Le Garde des sceaux a d’emblé souligné l’importance des bonnes pratiques communicationnelles dans l’atteinte des objectifs des structures. « Qu’elle soit écrite ou verbale, la communication est un facteur incontournable dans l’atteinte des résultats de toute organisation. Conscient de cela, notre département s’est toujours engagé à améliorer la qualité de sa communication à travers le renforcement de la capacité des hommes et des femmes qui l’animent », a-t-il déclaré.
Toutefois, a relevé le ministre, dans les pratiques administratives quotidiennes, des écarts de compétences sont encore notés ainsi qu’un ensemble de difficultés liées à la communication écrite au sein du département de la Justice. Ces difficultés, a-t-il cité, ont trait à la rédaction des correspondances entre services, des correspondances ascendantes et descendantes, des notes de service, des rapports, des comptes rendus, des procès-verbaux, des notes d’études, etc.
« Ces difficultés réduisent le niveau de performance individuelle et collective. Et c’est une situation préjudiciable au bon fonctionnement de notre institution, en ce sens qu’une correspondance mal rédigée rend peu crédible son auteur, ternit l’image de sa structure et partant, de tout le département », a dit Bessolé René Bagoro.
Cependant, a-t-il reconnu, cette situation n’est pas nécessairement imputable aux responsables des structures qui n’ont peut-être pas bénéficié d’une formation adéquate en la matière. Cela est aussi visible dans bien d’autres attributions à savoir, la tenue des registres et la gestion du courrier prises en charges par leurs collaborateurs que sont les secrétaires.
Les secrétaires constituent pour lui, « un maillon important dans la communication et l’interaction des services du département. Cependant bon nombre de secrétaires éprouvent permanemment des difficultés d’ordre technique dans la gestion quotidienne de leur secrétariat ». Ces lacunes, a-t-il noté, proviennent du fait que bon nombre d’entre eux n’ont pas reçu une formation initiale en secrétariat (Greffiers, Agents de bureau transformés de facto en secrétaire).
Ce cadre qui regroupe essentiellement les responsables stratégiques, opérationnels et les secrétaires, se présente comme une opportunité d’échanges, de partage d’expériences en matière surtout des bonnes pratiques administratives.
Il permettra selon le ministre Bessolé René Bagoro, de relever le niveau de compétences des participants et partant des structures du département de la Justice et surtout d’harmoniser les pratiques administratives de façon à faciliter la communication entre acteurs.
Le Garde des sceaux a remerciéle ministère en charge de la Fonction publique qui à travers PMAP, soutient la formation au sein du département de la Justice.
Une deuxième session est prévue du 27 au 29 juillet et regroupera le deuxième groupe de directeurs et de secrétaires.
Bachirou NANA