La revue à mi-parcours 2020 du Cadre sectoriel de dialogue Défense et Sécurité (CSD-SD) s’est déroulée ce vendredi 14 août 2020 au ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, sous la présidence du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bessolé René Bagoro, représentant le ministre de la Sécurité, président du CSD-DS.
La rencontre a permis de valider le rapport de performances et de recueillir des propositions pour l’élaboration du nouveau référentiel pour la période 2021 – 2025.
Le ministre Bagoro avait à ses côtés, le chef d’état-major général des armées, le général de brigade Moïse Miningou et le représentant des partenaires techniques et financiers, l’ambassadeur Wolfram Vetter, Chef de délégation de l’Union européenne au Burkina Faso.
« Au premier semestre de l’année 2020, en plus de la situation sécuritaire toujours difficile, notre pays a été affecté par la crise sanitaire liée à la pandémie du covid-19. C’est dans ce contexte hostile que les actions du secteur ont été exécutées », a d’emblée indiqué le Garde des sceaux dans son discours.
En termes de performances, a-t-il précisé, le secteur ‘’Défense et Sécurité’’ a enregistré un taux d’exécution physique de ses actions de 26,70% contre un taux d’exécution financière de 9,96%.
Ces taux relativement faible, a dit le ministre Bagoro, « ne doivent pas donner matière à désespérer pour le reste de l’année, lorsqu’on les compare à ceux des années passées à la même date ».
‘’Le temps n’est donc pas au repos et à la détente, mais plutôt à l’audace et à la résistance’’
Cependant a poursuivi le représentant du président du CSD-DS, « ces taux doivent être nettement améliorés et pour ce faire, nous acteurs et partenaires, membres du cadre sectoriel de dialogue ‘’Défense et Sécurité’’, devons nous engager encore plus dans la mise en œuvre de nos plans d’actions sectoriels pour le semestre restant ».
Ces efforts sont d’autant plus nécessaires, a dit Bessolé René Bagoro, que « nous sommes à la dernière année de mise en œuvre du PNDES et nous n’aurons plus d’autres occasion pour faire mieux ».
Au-delà des chiffres, « il y a ce que la population attend de nous, à savoir la lutte contre la recrudescence des attaques, la question du retour de l’administration dans certaines zones, le besoin de renforcement de nos équipes sur le terrain, en un mot, la multiplication de nos efforts pour faire barrage à ce mal grandissant. Le temps n’est donc pas au repos et à la détente, mais plutôt à l’audace et à la résistance ».
Le ministre de la Justice a souligné que d’énormes efforts ont déjà été consentis dans ce sens, et a saisi l’occcasion pour remercier une fois de plus les membres du CSD-DS et témoigné la reconnaissance du gouvernement et en particulier celle du président du Faso.
« Il reste que nos actions doivent s’intensifier. Ne dit-on pas qu’ ‘’Une bataille, une fois engagée, doit se poursuivre jusqu’à ce qu’elle soit remportéee’’ », a martelé le représentant du président du CSD-DS.
« Nos échanges devraient aboutir à des propositions de solutions pertinentes à même d’améliorer les conditions de travail de nos frères et sœurs qui se sont engagés sur le terrain de combat contre l’ennemi, pour la défense du territoire et la sécurité des personnes », a-t-il ajouté dans son discours d’ouverture.
Et de lancer : « A ces hommes et femmes dévoués pour la patrie, je rends un hommage appuyé. A ceux et celles dont le courage et la détermination ont permis d’engranger des résultats tangibles, je rends un hommage mérité ! ».
Le ministre Bessolé René Bagoro a en outre rassuré l’ensemble des acteurs du secteur que le gouvernement poursuivra les efforts de renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité, pour un retour de la sécurité, dont il fait sa priorité absolue.
In fine, il a invité les acteurs du secteur à plus de synergie d’actions et la population à plus de collaboration.
Bachirou NANA