Réprimer efficacement la criminalité organisée sous toutes ses formes. C’est l’objectif principal de l’atelier de renforcement des capacités des acteurs de la chaîne pénale sur les techniques d’enquête et de jugement des infractions spécifiques dont la première session se tient du 1er au 03 septembre 2020 à Koudougou.
Organisée par le ministère de la Justice à travers la direction générale de la justice pénale et du sceau et avec le soutien financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), cette formation réunit une trentaine d’acteurs judiciaires composés de magistrats, de greffiers et d’Officiers de police judiciaire (OPJ) issus de la police et de la gendarmerie nationale.
Il s’agira de façon concrète pour les participants de :
- maîtriser les techniques d’investigation et de jugement de la corruption, du financement du terrorisme, du faux et de la contrebande ;
- définir une réponse judiciaire efficace à l’égard des auteurs des infractions sous-jacentes au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme ;
- s’approprier les bonnes pratiques en matière de techniques d’enquête et de jugement de ces infractions.
La formation est assurée par les magistrats Seydou Barro, substitut du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouaga I, membre du pôle économique et financier et Pascal Compaoré, président du dudit Tribunal.
Les travaux ont été ouverts par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bessolé René Bagoro avec à ses côtés, le directeur général de la justice pénale et du sceau, Amadou Kantagba et le représentant du PNUD, Daouda Balé.
Au cours de la dernière décennie, a indiqué le ministre de la Justice, de nombreuses régions du monde ont été exposées à une menace croissante résultante des infractions spécifiques, notamment celles sous-jacentes au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme. « Ces infractions ont eu des effets significatifs sur la structure de gouvernance des pays ainsi que leurs perspectives de développement économique et humain. L’Afrique en général, et le Burkina Faso en particulier, ne font pas exception à cette triste réalité », a-t-il fait noter.
L’un des défis majeurs des pays du Sahel dans la lutte contre la criminalité organisée, selon le ministre Bessolé René Bagoro, réside dans l’efficacité de la réponse judiciaire apportée au traitement des infractions spécifiques. D’où la nécessité de développer des stratégies novatrices dans les politiques de lutte contre ces formes de criminalité.
Le Garde des sceaux a rappelé les efforts du gouvernement dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES) et de la politique sectorielle ‘’Justice et Droits humains’’, pour une justice efficace et efficiente en vue de mieux accompagner le développement durable.
Il a remercié le PNUD, à travers son ‘’Programme Cohésion sociale, Sécurité et Etat de droit’’, pour son appui financier et technique ayant permis la tenue de l’atelier.
La deuxième session est prévue du 22 au 24 septembre 2020.