Ouagadougou, le 21 Juin 2019
Je salue la présence de chacun de vous ici ce matin à la cérémonie d’ouverture de la session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2019 du département de la Justice.
Comme vous le savez, le présent Conseil d’administration se tient dans un contexte marqué par la scission de l’ex-ministère de la justice, des droits humains et la promotion civique, intervenue lors de la formation du nouveau gouvernement sous la conduite de SEM le premier Ministre Christophe Joseph Marie DABIRE.
Je saisis cette première occasion pour adresser mes sincères encouragements à tout le personnel du ministère de la justice pour les énormes efforts qu’il consente quotidiennement pour la réalisation des objectifs du département.
Honorables invités ;
Mesdames et messieurs ;
Le CASEM est régi par le décret n°2005-483/PRES/PM/MFPRE du 27 septembre 2005 portant création, composition et fonctionnement des organes d’administration, de gestion et d’évaluation au sein des départements ministériels. Il est une tribune par excellence pour l’évaluation des performances de tout département ministériel mais aussi une instance où sont prises des décisions importantes pour une mise en œuvre réussie de la politique du ministère.
L’un des défis majeurs qui se présente au secteur de la justice est la lutte contre la criminalité économique et financière et surtout le terrorisme en raison du fait que notre pays a subi de nombreuses attaques terroristes dans plusieurs parties de son territoire. C’est eu égard à cette situation que le Ministère de la justice a décidé de mettre au centre de la réflexion de son CASEM la lutte contre ces phénomènes, d’où le thème : « l’efficacité de la justice face aux défis de la lutte contre le terrorisme et la criminalité économique et financière : état des lieux et perspectives »
De telles infractions, jadis peu connues de nos juridictions, sont devenues plus récurrentes de nos jours avec, de surcroit, des modes opératoires complexes.
C’est au regard de cette situation, et en vue de réprimer efficacement ces phénomènes qui menacent sérieusement la stabilité, la cohésion sociale et le développement du Burkina Faso, que le ministère de la justice a mis en place, en 2017, des pôles judiciaires spécialisés.
Par ailleurs, l’actualité récente, marquée par des affrontements communautaires consécutifs à des attaques terroristes, rappelle à la fois l’urgence et la complexité de notre action dans la lutte contre le terrorisme.
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs ;
Comme il est de coutume, la présente session du CASEM nous offre l’occasion de faire le bilan des activités menées au cours de l’année 2018 et de procéder à la programmation des activités prévues au cours de cette année 2019, tout en tenant compte des contraintes qui sont les nôtres, aussi bien en termes de ressources financières que de temps.
Ainsi, outre les échanges sur le thème du CASEM, nous procéderons :
– à la validation du projet de rapport d’activités 2018 ;
– à la validation du rapport de performance 2018 ;
– et à l’adoption du projet de programme d’activités 2019.
En ce qui concerne nos échanges sur le thème du CASEM, ils auront pour soubassement des communications qui seront données tout à l’heure.
Mesdames et messieurs ;
Chers invités ;
En terme de bilan, l’année 2018 a été l’occasion pour notre département de mettre en œuvre des activités issues du plan d’actions prioritaires de la Politique sectorielle « justice et droits humains ».
De façon globale, l’on peut retenir que le Ministère de la justice a atteint un taux de réalisation physique de ses activités de l’ordre de 85% pour un taux d’exécution financière de 87,76%.
Je salue ces résultats encourageant. J’encourage l’ensemble de mes collaborateurs à persister dans l’effort, malgré les nombreuses difficultés auxquelles nous faisons face.
Mesdames et Messieurs ;
Chers collaborateurs,
S’agissant du projet de programme d’activités 2019, il devra nous permettre d’aboutir à un programme réaliste au regard de nos contraintes. C’est pourquoi, j’invite les participants à se pencher objectivement sur les activités programmées et à ne retenir que celles concourant prioritairement à l’amélioration de la performance du ministère.
Sur ce point, j’invite les différentes structures à programmer des activités porteuses de changement. A cet effet, je souhaite voir se concrétiser entre autres :
– la finalisation du code des personnes et de la famille, ainsi que du code de procédure civile ;
– la finalisation des travaux de construction de la maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso, du tribunal de grande instance de Ouaga II, de Pô et de Boulsa ;
– la construction des maisons d’arrêt et de correction de Pô et de Boulsa ;
– la baisse considérable des dossiers en attente de jugement dans toutes les matières ;
– la baisse considérable des détenus en attente de jugement.
Mesdames et messieurs ;
Chers participants ;
J’ose espérer des échanges courtois et fructueux au cours de cette journée de travail ainsi que des recommandations pertinentes à l’appui des actions de notre département commun.
Je sais compter sur l’engagement de tous pour faire de la justice le maillon fort de la construction démocratique au Burkina Faso.
C’est l’occasion pour moi de traduire ma gratitude à l’endroit des partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent dans notre action quotidienne, notamment la Banque mondiale, l’Union européenne, le Royaume du Danemark et la France.
Sur ce, tout en souhaitant plein succès aux travaux, je déclare ouverts les travaux du CASEM de l’année 2019 du Ministère de la justice.
Je vous remercie !
Bessolé René BAGORO
Ministre de la Justice, Garde des Sceaux
Officier de l’Ordre de l’Etalon