Le ministère de la Justice organise du 2 au 4 juillet 2019 à Koudougou, un atelier au profit des interprètes judiciaires sur le thème : « Techniques d’interprétation, de traduction et d’utilisation du lexique des termes juridiques ».
La formation est assurée par le président du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, Pascal Compaoré et Christian Coulidiati de la Direction des affaires civiles et commerciales.
De façon spécifique, il s’agira pour les participants :
– d’acquérir les techniques nécessaires en matière d’interprétation et de traduction ;
– de se familiariser avec les termes juridiques usuels ;
– de connaître l’utilisation des termes juridiques ;
– d’assimiler les termes juridiques usuels ;
– d’identifier et de trouver des solutions aux difficultés rencontrées sur le terrain en matière d’interprétariat.
Les travaux ont été ouverts par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bessolé René Bagoro avec à ses côtés, le directeur général de la justice civile, commerciale, administrative et sociale, Dieudonné Manly et le président de TGI de Ouagadougou, Pascal Compaoré.
Le ministre de la Justice a souligné le rôle que jouent les interprètes judiciaires et qui peut impacter sur le cours d’un procès. « Vous jouez un rôle important dans le système judiciaire. La justice est dite dans la langue officielle qu’est le français et dans un style qui n’est aisément accessible qu’aux seuls érudits du droit », s’est-il adressé aux interprètes.
Dans ce contexte, a poursuivi le Garde des sceaux, l’action des interprètes dans la traduction des termes et expressions juridiques, au cours des audiences publiques, des auditions en chambre de conseil ou dans les cabinets des juges d’instruction, est un maillon essentiel, voire un outil qui « facilite le travail du magistrat ou du greffier dans son interaction avec les justiciables », « contribue à la compréhension par les justiciables des règles de procédure et des décisions rendues », « renforce la confiance du justiciable à l’œuvre de justice ».
Conscient du fait que les interprètes ne bénéficient pas de formation initiale en droit ni à l’usage des termes juridiques, le ministère a élaboré un lexique accompagné de modules sur l’organisation des juridictions.
Le ministre Bessolé René Bagoro a annoncé la poursuite des formations dans la quête d’une justice plus efficace : « aucun maillon de la chaîne judiciaire ne sera mis à la touche ! ».
Il a également évoqué le statut des interprètes judiciaires en cours d’élaboration avec le ministère en charge de la Fonction publique.
Les échanges sont modérés par le directeur général de la justice civile, commerciale, administrative et sociale, Dieudonné Manly, et le directeur des affaires civiles et commerciales, Simplice P. Bado.
Bachirou NANA