Dresser le bilan de l’exécution à mi-parcours de l’exécution des activités du Cadre sectoriel de dialogue Justice et Droits humains (CSD-JDH) pour l’année 2020. Et, formuler les contributions pour l’élaboration du nouveau référentiel national de développement pour la période 2021-2025. Tel était l’objectif global de la revue à mi-parcours 2020 du CSD-JDH qui s’est tenue ce vendredi 7 août 2020 à Ouagadougou.
Le représentant résident du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) au Burkina Faso, Mathieu Ciowela, chef de file des partenaires techniques et financiers du CSD-JDH a relevé les acquis du premier semestre 2020, en dépit du contexte sécuritaire difficile et de la pandémie du Covid-19. Il s’agit notamment des réalisations des Tribunaux de grande instance (TGI) de Ouaga II, de Pô et de Boulsa ; l’amélioration du temps moyen de traitements des affaires ; la mise en œuvre des recommandations de l’Examen périodique universel, etc.
« Si des efforts ont été consentis pour la construction des TGI, on peut relever la non-opérationnalisation de certaines juridictions créées notamment les tribunaux de travail de Dori et de Fada, et les cours administratives d’appel. En outre, la complexité de certaines procédures rend encore long le temps de traitement de certains dossiers », a dit Mathieu Ciowela. Pour les Partenaires techniques et financiers, le rapport devrait davantage relevé les efforts déployés pour assurer le respect des droits humains par les Forces de défense et de sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.« Au regard des réalisations et surtout des défis qui demeurent, les PTF du CSD-JDH réaffirment leur disponibilité et engagement à accompagner les départements dans leurs missions respectives », a assuré le chef de file des PTF.
En réponses aux préoccupations des PTF, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, président du CSD-JDH, Bessolé René Bagoro a dit ceci : « Je voudrais au nom de mes collègues vous rassurer que les observations qui ont été faites en ce qui concerne l’accès à la justice relativement à la non opérationnalisation de certains tribunaux du travail, à la longueur des procédures et la nécessité de mettre en exergue les efforts du respect des droits humains par les Forces de défense et de sécurité seront examinées et trouverons des solutions adéquates ».Les taux d’exécution physique et financière des produits du CSD-JDH au cours du premier semestre 2020, a-t-il révélé, sont respectivement de 35,11% et 19,86%.
« Vous devinez aisément les raisons de ces taux relativement faibles, c’est bien entendu la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 qui n’a pas permis la mise en œuvre des activités programmées au premier semestre. Aussi, la régulation des budgets consécutive, toujours au Covid-19 a entrainé l’annulation ou le report de certaines activités pour le second semestre de l’année », a-t-il poursuivi.Le Garde des sceaux, s’est également réjoui des nombreux acquis engrangés, malgré le contexte difficile.
Il a invité tous les acteurs du secteur à redoubler d’efforts dans la réalisation des activités pour de meilleurs résultats au second semestre.Pour ce qui concerne la contribution du secteur au nouveau référentiel, le président du CSD-JDH a insisté sur la nécessité de tenir compte de la pertinence des propositions, qui doivent être en cohérence avec les défis du secteur relevés dans la politique sectorielle.
Bachirou NANA