Il se tient du 7 au 10 septembre 2020 à Koudougou, un atelier de cadrage du projet de protocole d’accord entre le gouvernement et le système des Nations unies au Burkina Faso en matière de traitement des enfants rencontrés au cours de conflits armés.
Organisé par le ministère de la Justice avec le soutien financier de l’UNICEF, cet atelier permettra à toutes les parties prenantes de mieux s’imprégner des enjeux du protocole d’accord et d’être au même niveau de compréhension quant à sa conformité avec la législation burkinabè.
Il s’agira spécifiquement au cours de cette rencontre de :
– permettre aux participants de connaître les fondements juridiques des principes de Paris et la conformité du protocole d’accord avec le droit burkinabè applicable aux mineurs;
– permettre aux participants de chaque structures et institutions de se prononcer sur le contenu du projet de protocole ;
– comprendre le rôle du système des Nations unies et celui de l’Etat burkinabè dans la mise en œuvre du protocole d’accord;
– examiner ensemble les différentes activités susceptibles d’être prises en compte par le protocole;
– se prononcer de façon claire sur ce qu’ils ne souhaitent pas voir apparaître dans le protocole pour des raisons qu’ils exposeront;
– convenir ensemble de l’ossature et du contenu provisoire du projet de protocole.
L’ouverture des travaux de l’atelier a été présidée par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bessolé René Bagoro. « Le Burkina Faso en s’engageant dans la ratification de la convention relative aux droits de l’enfant et la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant a voulu traduire en réalité pratique la protection des enfants lorsqu’ils sont en contact avec le système judiciaire, en engageant une série de réforme des institutions judiciaires, des lois et procédures afin de tenir compte des standards internationaux en matière de justice pour mineur », a rappelé le ministre. « Face au phénomène du terrorisme auquel le pays est confronté et qui semble déjouer toutes les prévisions législatives et judiciaires de protection des enfants en l’état actuel, le Burkina Faso risque de voir ses efforts en matière de protection de l’enfant, s’estomper si rien n’est fait pour prendre en compte sur les plans législatif, judiciaire et social, les enfants qui sont associés ou affectés par les groupes armés, d’où l’importance de cette activité sur le protocole d’accord en cours », a-t-il ajouté.
Le ministre avait à ses côtés le Conseiller principal de l’UNICEF pour la protection des enfants dans le monde, Ibrahim Sesay et le directeur général de la justice pénale et du sceau, Amadou Kantagba.
Selon le représentant de l’UNICEF, « les efforts du gouvernement burkinabè en faveur de la protection des enfants en rapports avec les conflits armés est à saluer. Et ce travail sur le protocole est très important dans la mesure où il nous permettra de passer en revue le traitement des dossiers des enfants. Cet atelier montre aussi l’engagement des autorités burkinabè à protéger les enfants conformément aux normes et standards en la matière. Et nous sommes là pour travailler non seulement sur le document du protocole mais également pour assurer sa mise en œuvre ». Étaient également présents à cet atelier, le secrétaire général du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants, le colonel major, Édouard Noaga Ouédraogo et la secrétaire général du ministère de la sécurité, madame Maïmouna Thiombiano. Les participants à l’issue de cet atelier devront s’accorder sur les différents aspects du protocole d’accord qui sera transmis aux autorités du ministère de la Justice. Un atelier de validation sera organisé pour parfaire le document.
Karamogo DIABAGATE